Alors que le marché immobilier français reste sous tension, entre taux d’emprunt élevés, prix qui peinent à baisser et durcissement de l’accès au crédit, les attentes des acheteurs évoluent en profondeur. Que recherchent les Français en immobilier : type de biens, villes et pouvoir d’achat ? Plusieurs études récentes permettent de dessiner un portrait clair des priorités actuelles des ménages, qu’ils soient primo-accédants, investisseurs ou secundo-accédants.
Sommaire
Le logement idéal : entre rêve et adaptation à la réalité
En 2025, la maison individuelle continue de faire rêver une majorité de Français. Selon plusieurs études récentes, près de 7 Français sur 10 privilégient ce type de bien, souvent perçu comme synonyme de confort, d’espace et d’intimité. Les maisons avec jardin, dans des zones périurbaines ou rurales, attirent particulièrement les familles avec enfants et les jeunes couples.
Néanmoins, la maison individuelle reste souvent inaccessible dans les grandes métropoles, en raison du coût au mètre carré. Cela pousse de nombreux ménages à se tourner vers des appartements, à condition qu’ils soient lumineux, bien agencés et idéalement dotés d’un espace extérieur — un critère devenu déterminant depuis la crise sanitaire.
Que recherchent les Français en immobilier : type de biens, villes et pouvoir d’achat ne se limite donc pas à une simple préférence, mais bien à une conciliation entre désir et faisabilité économique.
Des envies d’espace, de lumière et de nature
L’étude dévoilée par le Journal de l’Agence montre une forte aspiration des Français pour les maisons individuelles avec jardin. Près de 75 % des personnes interrogées souhaitent un bien avec un espace extérieur, un critère devenu prioritaire après les confinements successifs. Cette tendance s’inscrit dans la continuité d’un besoin accru de confort et de connexion à la nature.
La lumière naturelle, l’agencement fonctionnel, et la possibilité de télétravailler confortablement depuis chez soi sont désormais des exigences largement partagées. Ces éléments redessinent ce que recherchent les Français en immobilier : type de biens, villes et pouvoir d’achat : au-delà de l’emplacement, c’est désormais la qualité de vie offerte par le logement qui prime.
L’essor des villes moyennes et de la couronne périurbaine
Face aux prix inaccessibles dans les grandes métropoles, beaucoup d’acquéreurs se tournent vers les villes moyennes, plébiscitées pour leur cadre de vie et leur accessibilité. Selon MySweetImmo, des communes comme Angers, Metz, Saint-Étienne ou Reims attirent de plus en plus de Français en quête de surfaces plus grandes à budget constant.
L’étude relayée par Mon Chasseur Immo confirme cet engouement : un tiers des acheteurs en 2025 déclarent avoir élargi leur zone de recherche au-delà de leur région d’origine. Ce mouvement, initié par la généralisation du télétravail, s’amplifie face aux tensions sur le pouvoir d’achat immobilier.
De nombreux acquéreurs acceptent désormais de s’éloigner de leur lieu de travail ou des centres urbains, à condition de bénéficier de bonnes infrastructures de transport et de services publics de qualité.
Des villes attractives en dehors des grandes métropoles
Si Paris conserve une place à part dans l’imaginaire collectif, les chiffres montrent une réelle déconcentration de la demande. La pandémie a amplifié un phénomène déjà enclenché : les Français ne cherchent plus uniquement à vivre dans les grandes villes, mais aussi autour, voire à plusieurs dizaines de kilomètres, pour gagner en espace et en tranquillité.
Ainsi, les périphéries des grandes métropoles comme Nantes, Rennes, Toulouse ou Strasbourg connaissent un regain d’intérêt. Ce sont souvent des secteurs bien desservis par les transports, mais où les prix sont encore relativement abordables.
Les villes moyennes, bien équipées en infrastructures (santé, éducation, commerces), deviennent aussi des alternatives crédibles pour les ménages en quête d’un cadre de vie plus apaisé, sans sacrifier l’accès aux services essentiels.
La montée en puissance de critères extra-financiers
L’acte d’achat immobilier n’est plus uniquement guidé par le prix ou l’emplacement. Des critères qualitatifs prennent désormais une place importante dans la réflexion des acquéreurs. Le diagnostic de performance énergétique (DPE), par exemple, est devenu un véritable argument de négociation — en particulier depuis que les passoires thermiques sont progressivement exclues du marché locatif.
De même, la qualité de l’air, la présence de pistes cyclables, l’accès à la nature ou encore la disponibilité d’équipements publics sont autant d’éléments qui influencent le choix final.
Cela montre que ce que recherchent les Français en immobilier : type de biens, villes et pouvoir d’achat ne peut plus se résumer à un simple triptyque budget-emplacement-superficie. La notion de “vivre mieux” est désormais centrale.
Le profil des acheteurs évolue
En parallèle de la mutation des attentes, le profil des acheteurs change lui aussi. Les jeunes actifs, souvent en CDI, peinent à réunir l’apport nécessaire dans les grandes villes et privilégient des zones secondaires où les prix sont plus bas. Les seniors, quant à eux, cherchent à se rapprocher des commodités, souvent en cœur de ville ou dans des résidences adaptées.
Les investisseurs, de leur côté, restent actifs mais se montrent plus sélectifs. Ils privilégient les villes avec une forte demande locative et des dispositifs fiscaux attractifs (comme le Pinel dans certaines zones). Là encore, le couple rentabilité-risque est soigneusement évalué.
Immobilier neuf vs ancien : un arbitrage stratégique
Autre grande tendance du marché : l’hésitation croissante entre acquérir dans le neuf ou dans l’ancien. Le neuf, bien qu’attrayant pour ses performances énergétiques et ses garanties constructeur, souffre d’une offre limitée et de prix élevés.
À l’inverse, l’ancien propose plus de choix et permet parfois de faire de bonnes affaires, notamment avec des biens à rénover. C’est un levier stratégique pour les acheteurs souhaitant personnaliser leur logement tout en optimisant le prix d’achat. Mais attention, les coûts de rénovation peuvent vite faire grimper la facture.
Dans les deux cas, les aides disponibles (PTZ, MaPrimeRénov’, dispositifs fiscaux…) jouent un rôle non négligeable dans la décision finale.
Le pouvoir d’achat en forte régression
Entre 2021 et 2025, le pouvoir d’achat immobilier a perdu en moyenne 15 % selon les experts du secteur. La remontée brutale des taux d’intérêt, combinée à des prix de l’immobilier qui ont baissé lentement, voire stagné dans certaines zones, a réduit la surface accessible pour de nombreux ménages.
Aujourd’hui, un couple avec des revenus moyens ne peut plus acheter 60 m² à Bordeaux ou Lyon sans un apport conséquent. Cette réalité explique pourquoi les Français doivent arbitrer sans cesse entre le type de bien souhaité, la localisation envisagée et leur budget disponible.
Pour optimiser leur projet, certains se tournent vers l’investissement locatif dans des villes plus abordables. D’autres se concentrent sur les conditions de financement immobilier
Une digitalisation bien ancrée dans le parcours d’achat
Enfin, le parcours immobilier des Français s’est transformé : 95 % des recherches commencent en ligne. Les portails immobiliers, les alertes e-mail, les visites virtuelles, les simulateurs de crédit ou les comparateurs de biens sont devenus des outils indispensables.
Cette digitalisation a permis de rendre les acheteurs plus exigeants, mieux informés, et plus stratèges. Ils savent comparer, négocier, et prennent davantage le temps de construire un projet sur mesure.
Conclusion : un marché sous tension, mais toujours actif
Malgré un contexte économique difficile, l’envie d’acheter reste forte. Mais elle s’exprime autrement. Que recherchent les Français en immobilier : type de biens, villes et pouvoir d’achat ? Des logements plus fonctionnels, plus verts, dans des villes moins chères, mais mieux connectées, avec des compromis assumés sur la surface ou l’emplacement.
Si les grandes villes comme Paris restent recherchées pour des raisons professionnelles ou patrimoniales, la majorité des projets se déportent vers des territoires à taille humaine, accessibles et attractifs.
Le marché immobilier français change, mais il ne s’essouffle pas. Il se réinvente, au rythme des aspirations nouvelles d’une société plus mobile, plus consciente de ses besoins, et surtout, plus lucide sur ses limites budgétaires.
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